Bienvenue à Phnom Penh : la porte d’entrée aérienne du Cambodge
Ceux qui ont déjà atterri au aéroport international de Phnom Penh Pochentong vous le diront : cet aéroport n’est peut-être pas le plus tape-à-l’œil d’Asie du Sud-Est, mais il a tout ce qu’il faut pour vous faire entrer en douceur dans l’univers vibrant du Cambodge. Situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Phnom Penh, il s’impose comme le principal hub aérien du pays aux côtés de l’aéroport de Siem Reap.
Dans cet article, on fait le tour des informations pratiques pour bien préparer votre passage à Pochentong, et on explore les liaisons internationales à retenir si vous arrivez (ou repartez) par ce point d’entrée.
Un aéroport à taille humaine, mais bien ficelé
Malgré une montée en puissance ces dernières années, l’aéroport de Phnom Penh conserve un aspect agréable de terminal à taille humaine. Pas de couloirs interminables ou de panneaux dans tous les sens – ici, tout est relativement fluide et compréhensible, même lors des heures de pointe.
Le terminal unique accueille aussi bien les vols domestiques que les vols internationaux. Dès votre arrivée, vous serez accueilli par le climat moite et chaleureux typique du pays… et par un personnel plutôt souriant (oui, même à la douane, parfois). Moins de stress qu’à Paris-CDG ou Bangkok-Suvarnabhumi, ici on prend les choses avec plus de décontraction – sauf peut-être pendant le processus de visa, dont on parle un peu plus bas.
Formalités et visa à l’arrivée : à savoir avant d’atterrir
Le visa pour entrer au Cambodge est facilement accessible à l’arrivée à Pochentong. Cependant, mieux vaut être préparé pour éviter de faire la file deux fois pour un oubli de papier.
Voici ce dont vous avez besoin pour obtenir un visa touristique :
- Un passeport valide au moins 6 mois après votre date d’entrée
- Une photo d’identité (format passeport). Si vous n’en avez pas, un supplément vous sera facturé
- Le paiement en espèces (30 USD en général, prévoir des billets propres)
Il est également possible d’opter pour le e-visa (à commander en ligne avant de partir), mais attention : il n’est valable que pour certaines entrées terrestres et aéroportuaires, dont Phnom Penh fait fort heureusement partie.
Personnellement, après m’être retrouvé dans une file à moitié endormie à 2h du matin, je recommande chaudement de faire les démarches en ligne – votre sommeil et votre humeur s’en porteront mieux.
Transports entre l’aéroport et le centre-ville
À la sortie du terminal, plusieurs options s’offrent à vous pour rejoindre le centre-ville :
- Taxi officiel : Vous le payez à un guichet à l’intérieur du terminal (environ 12 à 15 USD selon votre destination dans Phnom Penh). Fiable, climatisé, et souvent prêt à négocier un peu si vous êtes sympa.
- Grab : L’équivalent asiatique d’Uber fonctionne parfaitement ici. Vous aurez besoin d’une connexion Internet (Wi-Fi gratuit à l’aéroport ou SIM locale). C’est souvent un peu moins cher que le taxi classique.
- Bus #3 : L’option la plus économique (0,40 USD !). Il relie l’aéroport au centre en 45–60 minutes selon le trafic. Pas forcément conseillé avec bagages lourds, mais très local.
- Tuk-tuk : Le charme cambodgien à l’état pur. Bruyant, ventilé et parfois un peu rock’n’roll, mais envisageable pour les voyages solo ou avec peu de bagages.
Mon petit conseil : si vous atterrissez de nuit après un long vol, optez pour le taxi officiel ou Grab. Les tuk-tuks à minuit, c’est fun en concept, mais pas forcément reposant.
Services disponibles à l’intérieur de l’aéroport
Rénové récemment, le terminal propose une gamme décente de services pour les voyageurs :
- Bureaux de change et DABs à la sortie de la douane. Petit conseil : retirez des riels cambodgiens pour les petits achats, mais gardez vos dollars pour les grosses dépenses – le Cambodge fonctionne en économie double.
- Boutiques duty-free plutôt classiques (parfums, alcools, souvenirs). On y trouve d’ailleurs une large sélection de Kampot pepper, l’or noir cambodgien.
- Food court avec des enseignes locales et internationales (Burger King, cafés, restaurants khmers). On est loin de Changi, mais c’est tout à fait honorable.
- Wi-Fi gratuit dans tout l’aéroport : rapide, stable et sans prise de tête.
Petit clin d’œil : lors de mon dernier passage, j’ai vu un groupe de moines bouddhistes en toge orange fluo commander des cappuccinos chez une enseigne italienne. Une image qui résume parfaitement l’ambiance multiculturelle unique de Phnom Penh.
Liaisons internationales : où pouvez-vous voler depuis Pochentong ?
Malgré sa taille modeste, l’aéroport de Phnom Penh est plutôt bien connecté à plusieurs grandes villes de la région Asie-Pacifique, mais aussi à quelques destinations long-courriers grâce à des compagnies partenaires.
Destinations les plus desservies :
- Bangkok (BKK et DMK) – connections fréquentes (Thai Airways, Thai AirAsia, Bangkok Airways)
- Ho Chi Minh-Ville (SGN) – vols quotidiens avec Vietnam Airlines et Cambodia Angkor Air
- Kuala Lumpur (KUL) – avec AirAsia, bon point d’entrée pour explorer l’Asie
- Singapour (SIN) – vols réguliers avec Singapore Airlines et Jetstar
- Hong Kong, Guangzhou, Taipei – accessibles via vols directs, notamment avec China Airlines ou Cambodia Airways
Les lignes vers l’Europe restent rares en direct. Il est donc plus réaliste de transiter par un des hubs asiatiques. Personnellement, j’aime passer par Bangkok : l’aéroport est propre, efficace, et les options gastronomiques sont à tomber (si on oublie les nouilles instantanées du terminal low-cost).
Compagnies présentes à Phnom Penh :
- Vietnam Airlines
- Thai Airways, Thai Smile, AirAsia
- Singapore Airlines, Jetstar
- China Airlines, China Southern
- Cambodia Angkor Air
Le mélange de compagnies low-cost et premium donne une flexibilité intéressante selon votre budget ou votre style de voyage (tranquille ou roots ? À vous de voir).
Astuce bonus : la SIM locale dès l’atterrissage
Juste avant la sortie, de petits comptoirs vendent des cartes SIM prépayées. C’est à mon avis l’un des meilleurs deals que vous pouvez faire en sortant de l’avion. Pour une dizaine d’euros, vous obtenez :
- Une bonne dose de data (entre 10 et 20 Go selon l’opérateur)
- Une ligne fonctionnelle pour Grab, WhatsApp, GPS, traducteur… le saint-quatuor du voyageur connecté
J’ai souvent utilisé Smart ou Cellcard, deux opérateurs fiables avec une bonne couverture même en dehors des grandes villes. Ne perdez pas votre temps à chercher le Wi-Fi dans les cafés mal ventilés du centre : investissez dans une SIM locale et remerciez-vous plus tard.
Petit mot sur les vols domestiques
Phnom Penh n’est pas seulement un point d’entrée vers le Cambodge : c’est aussi une étape dans des itinéraires internes. Quelques vols domestiques relient la capitale à :
- Siem Reap : pour les temples d’Angkor (45 min de vol)
- Sihanoukville : la porte vers les plages et les îles du Sud
Les liaisons sont opérées notamment par Cambodia Angkor Air. Cela dit, les trajets en bus ou en van sont généralement plus économiques, même s’ils ajoutent une dose d’imprévus à votre aventure (je vous raconterai un jour comment j’ai passé 10h sur une route boueuse à cause d’une vache égarée…)
En résumé : Pochentong, le point de départ de mille histoires
L’aéroport international de Phnom Penh n’a peut-être pas l’envergure d’un aéroport ultra moderne comme ceux de Séoul ou Tokyo, mais il offre ce qu’on attend vraiment d’un aéroport : efficacité, accessibilité et un certain charme typiquement cambodgien.
Que ce soit votre première escale en Asie du Sud-Est ou un point de passage familier, Pochentong est une agréable porte d’entrée dans le royaume khmer. De là, les pagodes scintillantes, les marchés en ébullition et la douceur de vivre cambodgienne ne sont qu’à quelques kilomètres.
Gardez les yeux, le cœur (et votre passeport) bien ouverts : l’aventure commence dès la sortie du terminal.