Un point d’arrivée aux airs d’évasion : bienvenue à Zanzibar
Lorsque l’avion descend lentement au-dessus des eaux turquoise de l’océan Indien, une chose est certaine : vous n’êtes plus en Europe. Zanzibar, avec ses plages de carte postale, ses épices enivrantes et sa médina labyrinthique, commence déjà à vous envoûter depuis le hublot. Mais avant de savourer votre jus de noix de coco sur le sable blanc, il faut passer par une étape indispensable : l’aéroport international Abeid Amani Karume. Voici tout ce qu’il y a à savoir pour atterrir – et surtout décoller – en toute sérénité.
L’essentiel sur l’aéroport de Zanzibar
L’aéroport international Abeid Amani Karume (code IATA : ZNZ) est situé à environ 6 km au sud-ouest de Stone Town, la capitale historique de l’île. Autrefois modeste, cet aéroport a connu un développement significatif ces dernières années pour accompagner la croissance fulgurante du tourisme.
Il comprend aujourd’hui deux terminaux principaux :
- Le Terminal 2, utilisé essentiellement pour les vols domestiques ou certaines liaisons régionales.
- Le Terminal 3. C’est le tout nouveau terminal international, moderne, plus spacieux, climatisé (ce détail compte sous 35°C…) et bien mieux organisé que son prédécesseur.
À l’arrivée, attendez-vous à quelques lenteurs au niveau des douanes et du visa-on-arrival. Mais rien qu’un peu de patience et l’odeur des épices ne saurait adoucir. Ici, on prend le temps de vous accueillir — à la tanzanienne.
Les compagnies aériennes desservant Zanzibar
Zanzibar est aujourd’hui un véritable hub de séduction pour les voyageurs venus du monde entier. Et les compagnies aériennes l’ont bien compris. Les suivantes opèrent régulièrement des vols vers l’aéroport international de Zanzibar :
- Qatar Airways : via Doha, souvent avec un service impeccable et des horaires bien pensés.
- Turkish Airlines : via Istanbul, un des meilleurs rapports qualité-prix pour les voyageurs européens.
- Ethiopian Airlines : via Addis-Abeba, très utilisée par les routards grâce à ses tarifs compétitifs.
- Kenya Airways et Precision Air : performantes pour ceux qui combinent avec un safari en Tanzanie.
- Condor et Eurowings Discover : vols directs saisonniers depuis Francfort, parfaits pour les voyageurs allemands (et francophones frontaliers !).
- Fly Dubai ou Oman Air : pratiques si vous transitez par le Golfe Persique.
Les compagnies varient selon les saisons, très marquées à Zanzibar. En général, la haute saison touristique (décembre–mars et juillet–octobre) attire plus de liaisons directes ou charterisées.
Existe-t-il des vols directs depuis la France ?
Voilà probablement la question que tout voyageur français se pose : « Peut-on voler directement à Zanzibar depuis Paris ? »
La bonne nouvelle : oui, mais avec prudence.
Plusieurs compagnies proposent des vols directs saisonniers ou affrétés par des voyagistes :
- Corsair et Air France (via JOON autrefois) ont déjà effectué des liaisons sans escale depuis Paris.
- Des vols charter sont organisés via des agences comme TUI ou Club Med, notamment en hiver.
La fréquence reste limitée, et il est souvent plus simple (et moins cher) d’opter pour une escale à Istanbul, Doha ou Nairobi. Cela dit, ces escales peuvent être l’occasion d’un petit city break improvisé. Personnellement, j’ai transformé une escale de 8h à Doha en visite express du souk Waqif, et c’était presque une mini-aventure à elle seule.
Formalités d’entrée à Zanzibar
Avant de vous lancer sur l’île aux épices, quelques obligations administratives à connaître :
- Visa touriste : Il est obligatoire pour la plupart des nationalités, dont les Français. Vous pouvez l’obtenir à l’arrivée (50 USD) ou, pour éviter l’attente, en ligne via le site officiel de l’immigration tanzanienne.
- Passeport : Valide au moins 6 mois après la date d’entrée.
- Vaccin contre la fièvre jaune : Obligatoire uniquement si vous arrivez d’un pays à risque. Mais attention, certains officiers posent quand même la question, alors mieux vaut avoir son carnet de vaccination à portée de main.
Pensez aussi à avoir quelques dollars en liquide. Les cartes bancaires ne sont pas toujours acceptées, et les distributeurs automatiques à l’aéroport peuvent être capricieux. Un conseil d’ami ? Changez un peu d’argent à votre arrivée, mais gardez le gros du change pour Stone Town où les taux sont plus intéressants.
Transports et accès depuis l’aéroport
L’aéroport de Zanzibar n’est qu’à une quinzaine de minutes de route de Stone Town. Selon votre direction, comptez un peu plus si vous filez directement vers le nord (Nungwi), le sud (Kizimkazi) ou la côte est (Paje, Jambiani).
Voici vos principales options :
- Taxi officiel : Vous en trouverez à la sortie du terminal. Comptez environ 10 à 15 USD pour rejoindre Stone Town. Pensez à négocier le tarif avant de monter à bord.
- Navettes hôtelières : Certains hôtels offrent un service de transfert. Renseignez-vous à l’avance, cela peut être pratique (et climatisé).
- Dala-dala : Pour les plus aventureux : ce sont des minibus locaux. Très bon marché, mais pas de place pour une valise de 23 kilos. Parfait si vous voyagez léger et aimez l’immersion dès le tarmac.
- Location de voiture : Possible à l’aéroport avec quelques agences locales, mais attention à la conduite à gauche et à l’état des routes !
Personnellement, j’ai testé le combo « taxi + bout de route en dala-dala » pour rallier Jambiani. Résultat ? Une arrivée poussiéreuse mais une rencontre inoubliable avec des musiciens locaux munis de djembés. L’aventure commence dès le siège arrière.
Services et installations à l’aéroport
On ne va pas se mentir : même flambant neuf, le terminal international de Zanzibar n’est pas encore au niveau des grands hubs mondiaux. Mais il coche les cases essentielles :
- Wi-Fi : disponible et gratuit — parfois capricieux, mais suffisant pour faire un coucou WhatsApp à maman.
- Zone duty-free : petites boutiques intéressantes pour les souvenirs de dernière minute (masques, épices, t-shirts… et même un rhum local étonnamment bon).
- Snack-bars et cafés : mieux vaut grignoter léger. Les options restent limitées.
- Bureaux de change et distributeurs : présents, mais avec taux souvent moins favorables et des plafonds bas.
- Zones d’attente climatisées : en progrès, mais pensez à emporter un foulard ou veste légère — la clim y est parfois polaire.
Un détail amusant : il n’est pas rare qu’un paon en liberté traverse nonchalamment le parking de l’aéroport. Zanzibar vous rappelle toujours qu’ici, c’est une île à part.
Quelques astuces avant de décoller vers (ou depuis) Zanzibar
Voici quelques conseils glanés sur la route pour vivre une arrivée ou un départ sans stress :
- Arrivez tôt si vous partez : l’enregistrement peut prendre du temps, surtout en haute saison.
- Gardez toujours un stylo sur vous : les formulaires papier ne sont pas encore démodés à ZNZ.
- Privilégiez les vols de jour si possible : l’arrivée au coucher du soleil, avec vue sur les eaux émeraude depuis le hublot, est inoubliable.
- Souriez souvent et respirez lentement : à Zanzibar, le temps passe autrement. Le « pole pole », comme ils disent ici… Lentement, doucement.
À peine posé sur cette île, tout semble ralentir — le tempo, la montre, même le souffle. Zanzibar ne se consomme pas à la hâte : elle se découvre, au rythme des marées, des ruelles de Stone Town et du chant des muezzins à l’aube. Et tout commence par un tarmac, face à un ciel flamboyant.
Alors, prêt à embarquer pour l’île aux clous de girofle ?