Aéroport de Palma : infos vols, organisations des terminaux et liaisons

Aéroport de Palma : infos vols, organisations des terminaux et liaisons

Une porte d’entrée méditerranéenne : l’aéroport de Palma de Majorque

Il y a dans l’air de l’île de Majorque ce parfum enivrant d’été éternel, de citronniers gorgés de soleil et de routes sinueuses menant à des criques turquoise. Et pour nous, voyageurs passionnés épris de liberté, ce balancement entre mer et montagne débute souvent… à l’Aéroport de Palma de Majorque, ou Aeropuerto de Son Sant Joan pour les intimes.

Troisième plus grand aéroport d’Espagne, après Madrid et Barcelone, l’aéroport de Palma est bien plus qu’un simple point de transit. Avec plus de 29 millions de passagers en 2023, il est le cœur battant d’une île prisée, surtout en été. Mais que faut-il savoir pour bien s’y orienter ? Quels sont les secrets bien gardés de cet aéroport, ou plutôt… comment éviter de transformer votre arrivée paradisiaque en mini expédition logistique ?

Où atterrit-on exactement ? Focus sur les installations

Situé à seulement 8 km au sud-est de Palma, l’aéroport est extrêmement bien connecté à la ville et aux principales zones touristiques (El Arenal, Cala d’Or, Alcúdia…). Il est souvent surnommé « Son Sant Joan », du nom de l’ancienne base militaire sur laquelle il a été développé.

Premier constat : il est énorme. Et pourtant, il est conçu de manière plutôt intuitive avec un terminal principal divisé en quatre modules : A, B, C et D. Ne vous laissez pas intimider par la taille : tout est bien balisé, fluide, et si vous marchez un peu, c’est toujours vers la mer, non ?

Organisation des terminaux : un système modulaire bien pensé

L’aéroport de Palma ne dispose pas de terminaux séparés comme d’autres grands hubs, mais d’un seul terminal principal organisé autour de quatre « modules » desservant différentes zones géographiques et compagnies aériennes. Voici un petit guide pratique :

  • Module A : principalement utilisé pour les vols non-Schengen. C’est ici que vous arriverez ou partirez si vous êtes hors de l’espace européen (certaines destinations britanniques par exemple).
  • Module B : le plus petit, il est principalement utilisé pour les vols régionaux et ponctuels.
  • Module C : le plus vaste et le plus fréquenté, notamment en été. Il dessert une multitude de compagnies à destination principalement de l’Europe centrale (Allemagne, Suisse, Autriche…)
  • Module D : souvent dédié aux compagnies low-cost et à l’Espagne continentale.

Petit conseil d’habitué : en haute saison, la file pour le contrôle de sécurité dans le module C peut ressembler à une queue pour les soldes Zara un samedi matin. Si vous êtes en avance, dirigez-vous vers un module moins fréquenté pour passer la sécurité plus rapidement, tant que votre porte d’embarquement reste accessible.

Comment ne pas rater son vol (ou sa sieste sur la plage)

Soyons honnêtes : en été, l’aéroport de Palma tourne à plein régime. Mieux vaut donc anticiper. Voici mes conseils de routard après quelques dizaines de passages dans ce petit temple aéroportuaire du soleil :

  • Arrivez 2 heures avant votre vol, même si vous n’avez qu’un bagage cabine. Les contrôles peuvent être un brin chaotiques aux heures de pointe (autour de 10h et entre 15h et 18h, par expérience).
  • Les portiques de sécurité changent souvent selon l’affluence. Lisez bien les écrans dès votre arrivée dans le hall principal. Ça peut vous éviter de marcher 20 minutes avec 11 kg sur le dos.
  • Envie de grignoter ? Les prix ont la fâcheuse tendance à s’envoler aussi vite que les avions. Pour une option plus économique, pensez à prendre un petit sandwich ou une ensaimada (brioche locale) en ville avant de partir.

Et si vous êtes du genre à flâner dans les duty-free, sachez que celui situé juste après les contrôles est gigantesque, presque trop d’ailleurs. Gardez un œil sur votre montre ou vous risquez de louper votre embarquement, ivre de parfums et de promotions sur le gin local.

Liaisons vers Palma et le reste de l’île : voiture, taxi ou… bus du peuple ?

Une fois sur le tarmac, il faut bien rejoindre votre crique de rêve ou cet agrotourisme sur les hauteurs de Sóller. Palma est à un jet de pierre de l’aéroport, mais selon l’option choisie, l’expérience peut légèrement varier…

  • Le taxi : rapide et fiable, ils vous attendent à la sortie du terminal. Comptez environ 15 à 20 € pour rejoindre le centre-ville de Palma. Attention aux bagages supplémentaires : certains taxis ajoutent un supplément après le compteur.
  • La voiture de location : idéale pour explorer l’île. Les agences sont nombreuses dans et autour de l’aéroport, mais anticipez votre réservation, surtout en haute saison. Un conseil : prenez des photos de la voiture à la prise en charge, histoire de garder un souvenir… utile en cas de litige.
  • Le bus EMT (Ligne A1) : économique et efficace. Pour 5 € environ, vous êtes au cœur de Palma en 20 minutes. Les départs sont fréquents (toutes les 15 minutes environ en journée). Un bon plan si vous voyagez léger et que vous aimez sentir battre le pouls local dès votre atterrissage.

Entre nous, j’aime démarrer mes séjours en bus. Ça pose le décor mieux que n’importe quel guide papier. Fenêtre abaissée, accent local, palmiers qui défilent… On comprend alors que l’aventure a vraiment commencé.

Services et astuces utiles pour les voyageurs

L’aéroport de Palma n’a rien à envier à ses cousins continentaux. Wifi gratuit, zones de restauration variées, baby change, chargeurs pour téléphones portables : tout y est, ou presque. Quelques astuces néanmoins :

  • La connexion WiFi gratuite est stable, même si un peu capricieuse en heure de pointe. Préférez les zones moins fréquentées pour surfer tranquille (près des portes A10 ou D90, testées et approuvées).
  • Des fontaines à eau sont disponibles après les contrôles, notamment aux modules B et D. Pensez à emporter une gourde vide. Une gorgée d’eau gratuite à 33 000 pieds : encore mieux qu’un mojito.
  • Pour les familles : l’aéroport est très kids-friendly. Des aires de jeux sont disponibles dans chaque module, et les files d’attente prioritaires sont bien gérées. Si vous voyagez avec des enfants en bas âge, respirez : tout roulera (enfin, presque).

Petites anecdotes de tarmac et grand bol d’air ibérique

Je me souviens d’une arrivée matinale un mois de mai, les volets du Boeing s’ouvrant sur une mer laiteuse, encore endormie. Le pilote avait improvisé un passage bas sur la baie avant d’atterrir, déclenchant un concert de « ohhh » collectifs. Bienvenue à Palma.

Et ce couple de retraités allemands, perdus entre les modules C et D, m’expliquant dans un mélange de français-germanique qu’ils cherchaient « Das coffee shop avec Tapas, bitte ». On en a fait trois fois le tour du terminal, avant de trouver leur bonheur… chez Starbucks. Ironie du sort ou charme du voyage ?

Dernier regard sur ce hub ensoleillé

L’aéroport de Palma de Majorque n’est pas un simple sas entre deux plages. C’est un véritable carrefour des cultures européennes, un point de départ d’histoires de vacances, de retrouvailles ou de simples escales gourmandes.

S’y repérer est facile une fois qu’on connaît les bases, et avec un brin d’organisation, l’expérience peut être tout sauf stressante. Comme souvent en voyage, tout est une affaire de rythme, de lecture des signes (et des panneaux), et de cette curiosité joyeuse qui transforme un hall d’aéroport en terrain d’exploration.

Alors la prochaine fois que vous atterrissez ou partez de Palma, levez le nez, tendez l’oreille et laissez-vous imprégner par cette ambiance unique. C’est là que le voyage commence… ou prolonge encore un peu sa magie.

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