Atterrir (ou décoller) à Madère : bienvenue à l’aéroport de Funchal
Il y a des aéroports qui sont de simples points de transit, et puis il y a ceux qui sont une aventure à eux seuls. L’aéroport Cristiano-Ronaldo de Madère, situé à Funchal, fait clairement partie de cette deuxième catégorie. Imaginez : vous êtes en approche, l’avion tangue légèrement au-dessus de l’Atlantique, les falaises défilent, la piste – prolongée sur des piliers géants face à l’océan – vous attend. Sensations garanties.
Mais avant de ressentir ce frisson, encore faut-il savoir comment y parvenir, et ce que vous devez savoir sur les compagnies régulières qui y opèrent. Prêt(e) pour embarquer ? Suivez le guide, c’est Maxime aux commandes !
Où se trouve l’aéroport Cristiano-Ronaldo de Madère ?
Situé sur la côte est de l’île, à environ 16 km de Funchal (la capitale), l’aéroport de Madère est perché entre mer et montagnes. Autant dire qu’il n’a rien d’un hub conventionnel. C’est ce relief montagneux qui rend chaque approche aérienne si particulière, au point que cet aéroport est classé parmi les plus techniques en Europe.
Le nom officiel de cet aéroport est Aeroporto Internacional da Madeira Cristiano Ronaldo, en l’honneur du célèbre footballeur né à Funchal. Certains locaux l’appellent encore familièrement « Santa Catarina », son ancien nom.
Comment se rendre à l’aéroport de Funchal depuis la ville ?
Funchal étant à peine à 20 minutes de route, le trajet peut se faire de plusieurs manières, selon votre budget, votre timing (et votre sens de l’aventure).
- En voiture de location : C’est l’option que je privilégie généralement. La route est belle, bien entretenue, et la vue vers l’Atlantique est juste… *waouh*. Stationnement facile au P0 ou P1, juste devant le terminal. Les loueurs sont nombreux à l’aéroport.
- En taxi : C’est rapide, pratique, mais pas forcément bon marché. Comptez environ 25 à 30 € pour le trajet depuis Funchal, selon votre point de départ. Attention aux horaires de nuit, une surtaxe peut s’ajouter.
- En bus (Aerobus) : Solution économique par excellence. L’Aerobus dessert les principaux hôtels de Funchal jusqu’à l’aéroport en une trentaine de minutes. Coût ? Environ 5 € l’aller. Main dans la poche, cheveux au vent, c’est le choix smart-traveller.
Petite anecdote : un matin d’hiver, j’ai pris l’Aerobus vers 5h du mat’, bercé par le doux accent portugais de mon voisin. Je n’avais dormi que deux heures, mais rien que pour cette ambiance locale inattendue, je referais ce trajet les yeux presque fermés (mais pas trop, sécurité d’abord).
Compagnies aériennes régulières vers et depuis Funchal
Madère est une île qui attire randonneurs, amoureux de la nature, retraités en quête de douceur hivernale… et les compagnies régulières l’ont bien compris. Voici un aperçu des principales compagnies – régulières et fiables – qui desservent Funchal depuis la France et l’Europe.
- TAP Air Portugal : C’est le transporteur national portugais, et le plus régulier pour relier Madère. TAP opère plusieurs vols par jour depuis Lisbonne et Porto. Si vous partez de Paris, un transit par le Portugal s’impose souvent. Personnellement, j’apprécie le service à bord et les tarifs sont raisonnables hors haute saison.
- Transavia France : Vols directs depuis Paris-Orly, et parfois Lyon ou Nantes selon la saison. Le rapport qualité-prix est excellent, surtout si vous êtes flexible sur les horaires.
- EasyJet : Ah, EasyJet… Vols directs depuis la France (principalement Lyon) ou via le Royaume-Uni. C’est souvent l’option la plus économique si vous voyagez léger.
- Lufthansa et Eurowings : Parfait pour les voyageurs partant d’Allemagne, ou ceux qui passent par un hub européen. Ces compagnies assurent de nombreux vols vers Madère, surtout l’hiver.
- British Airways : Une belle option haut de gamme pour relier Londres à Funchal. Le vol offre souvent des vues imprenables en approche finale (pro tip : asseyez-vous côté gauche de l’appareil pour profiter du lever de soleil).
À noter que nombre de vols vers Madère dépendent de la saison. Entre mai et octobre, les rotations s’intensifient, y compris grâce à des compagnies comme Vueling depuis l’Espagne ou Condor depuis l’Allemagne. Guettez les offres tôt pour éviter les mauvaises surprises !
Et les vols depuis la France ?
Les liaisons directes entre la France et Madère se multiplient, surtout au printemps et à l’été. Voici quelques exemples concrets que j’ai testés moi-même (ou que des amis voyageurs m’ont chaudement recommandés) :
- Paris-Orly à Funchal avec Transavia : environ 3h45 de vol. Départ souvent tôt le matin, idéal pour commencer la journée les pieds dans l’Atlantique. Pas de repas gratuit à bord, mais les sandwichs sont étonnamment bons (oui, j’ai testé l’option « bresaola » – approuvée !).
- Lyon-Saint-Exupéry à Funchal avec EasyJet : Vol direct possible plusieurs fois par semaine. Option parfaite pour les Lyonnais à l’esprit aventurier.
- Via Lisbonne avec TAP Portugal : Là, c’est votre passeport pour des billets plus souples. La correspondance à Lisbonne ou Porto est souvent courte (moins d’1h30), et l’escale peut même devenir une mini escapade. Moi, j’en ai profité pour déguster un pastel de nata en attendant mon embarquement.
Conseils pratiques avant le décollage (ou après l’atterrissage)
Avant de vous envoler vers Madère — ou d’en repartir — voici quelques astuces glanées au fil de mes passages dans cet aéroport aussi unique que spectaculaire :
- Check météo avant le départ : Madère peut être sujette à des vents puissants, qui retardent voire annulent certains décollages. J’ai déjà eu un vol décalé de 3 heures à cause d’une bourrasque venue chatouiller la piste… Prévoyez une marge si vous avez une correspondance.
- Salon d’attente confortable : Pour les voyageurs premium (ou ceux qui cassent un peu la tirelire), le lounge de l’aéroport est l’un des plus agréables de sa catégorie. Vue imprenable, snacks locaux, et surtout… calme.
- Attention aux restrictions de bagages : Sur certaines liaisons avec low-cost, le contrôle du bagage cabine est très rigoureux. J’ai vu un sac recalé pour 2 cm de trop. Mieux vaut anticiper que négocier au comptoir frontalement.
- Shopping & gastronomie à l’aéroport : Il y a de quoi ramener un dernier souvenir : du vin de Madère, des douceurs à la banane, ou encore une petite bouteille de poncha (à consommer, évidemment, avec modération… pas dans l’avion !).
Et si vous arrivez à Madère par les airs ?
Je n’oublierai jamais mon premier atterrissage à Funchal. Le silence dans la cabine, les visages collés hublots, les ailerons de l’avion jouant avec les vents… Et cette ovation spontanée une fois la roue posée. C’est à ce moment-là que j’ai compris : Madère se mérite.
Et l’aéroport – malgré sa ponctualité irréprochable et ses infrastructures modernes – est le premier chapitre d’un voyage qui s’écrit dans les senteurs d’eucalyptus, au bord des levadas, ou entre deux éclats de rire autour d’un plat de lapin à la madérienne.
Alors, quand partez-vous ?
